Culture du Paphiopedilum

Principales sources : Koopowitz, H. 2007. Tropical Slipper Orchids. Timber Press. Fiches de culture de l’AOS. Expériences personnelles

:fleche:Paphiopedilum



Famille: Orchidacées

Origine: Chine, Inde, Asie du Sud-est et îles du Pacifique. Plusieurs hybrides ont été créés par l’homme.

Type de plante: Plante vivace herbacée, généralement terrestre, lithophyte ou parfois épiphyte.

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Généralités

Ce groupe de plante est très diversifié, mais on peut obtenir de bons résultats en suivant quelques consignes générales.

Pour simplifier la culture, on peut séparer les Paphs en deux groupes, soit :

- ceux qui ont un feuillage tesselé (moucheté, mottle-leaf. Exemple : hybrides de type Maudiae)
- ceux dont le feuillage est uni et vert (strap-leaf) (exemple : hybrides complexes de type bulldog, multifloraux).

Lumière

Modérée, soit du même ordre de grandeur que les Phalaenopsis. Mais tout comme ces derniers, beaucoup d’espèces et d’hybrides sont en mesure d’apprécier une lumière plus intense. C’est particulièrement vrai pour beaucoup de Paphs à feuillage vert. Toutefois, la lumière devrait être moins intense que pour les Cattleyas dans la vaste majorité des cas.

Substrat et empotage

Un empotage annuel dans un substrat bien drainant, mais qui retient quand même l’humidité, est presque essentiel, surtout chez les jeunes plants. Certains orchidophiles vont même jusqu’à remporter les jeunes plants plusieurs fois dans la même année.

Le rempotage peut être fait aux deux ou trois ans chez certains plants adultes et vigoureux, mais il est alors important de vérifier régulièrement l’état des racines et du substrat.

Le rempotage peut-être effectué a n’importe quelle période de l’année. On essaiera d’éviter de le faire à l’apparition des boutons et au début de la floraison, sauf si la plante présente des signes d’affaiblissement.

Les Paphs apprécient un mélange composé de particules de grosseur moyenne à fine. La plupart des orchidophiles cultivent ces plantes sur des substrats à base d’écorce de résineux. Toutefois, les mélanges à base d’écorce assez grossière souvent utilisé pour les Cattleyas et les Phalaenopsis sont à éviter, à moins d’émietter les morceaux les plus gros. Il existe diverses recettes comportant de l’écorce, de la perlite et du charbon en proportion variable. Certains ajoutent des billes d’argile expansée, de la mousse de tourbe, etc.

De façon générale, on recommande d’éviter l’utilisation de la sphaigne comme substrat. Cependant, certains Paphs s’adaptent bien à la culture sur sphaigne de Nouvelle Zélande pure (hybrides complexes de type bulldog, par exemple). Mais, il est alors important d’effectuer un suivi serré de l’état des racines, d’ajuster l’arrosage et la fertilisation et, surtout, de remporter au premier signe de la dégradation de la mousse.

Notons qu’il est crucial de choisir un pot adapté au système racinaire. Le pot devra donc être de préférence plus petit que trop grand. Lors de l’empotage, on prendra soin de positionner le collet au contact du substrat ou légèrement sous celui-ci, afin que les nouvelles racines qui émergeront du collet ne se dessèchent pas.

Une note sur le calcium : plusieurs espèces et leurs hybrides sont dits calcicoles, puisqu’on les retrouve en milieu naturel dans des sites où la roche mère est calcique. Il est possible d’ajouter divers amendements, comme la chaux, les écailles d’huîtres broyées, etc. Cependant, de nombreux orchidophiles cultivent avec succès des plantes dites calcicoles sans apport particulier de calcium au substrat. Il est fort possible que plusieurs espèces considérées comme calcicoles poussent en réalité dans la litière et l’humus qu’on retrouve au-dessus d’un sol calcique, et de ce fait, ne croissent donc pas réellement en présence d’une concentration élevée en calcium. De plus, l’eau d’arrosage de même que certains fertilisants comportent une concentration appréciable de cet élement.

Température

De façon générale, les plantes à feuilles tesselées apprécient des températures plus chaudes que les plantes à feuillage vert uni. Toutefois, il existe de nombreuses exceptions. De plus, de nombreuses personnes font pousser leurs Paphs à la même température avec d’excellents résultats.

Paphs de température chaude (beaucoup de plants à feuilles tesselées) :

Jours : 24 à 29 C (75 à 85 F) et plus
Nuits : 16 à 18 C (60 à 65 F)

Paphs de température fraîche (beaucoup de plants à feuilles vert uni):

Jours 24 à 27 C (75 à 80 F)
Nuits : 10 à 16 C (50 à 60 F)

Notons qu’il est important, lorsque la température est plutôt fraîche, de diminuer le taux d’humidité de l’air et d’éviter l’eau stagnante sur le feuillage.

Arrosage

Toujours en début de journée. On peut utiliser de l’eau de pluie, de l’eau déminéralisée, de l’eau de déshumidificateur, etc. L’eau du robinet et issue de puits artésien peut être utilisée si la concentration en sels n’est pas trop élevée et si le pH demeure en bas de 7.5. Les Paphs n’ayant pas vraiment de réserve (absence de pseudobulbe), il est important d’éviter les périodes de sécheresse. Toutefois, ils ne tolèrent pas non plus les substrats détrempés, d’où l’importance de bien choisir le substrat et de rempotter fréquemment.

Fertilisation

Les Paphs peuvent être fertilisés à l’année tant qu’ils sont en croissance. Utiliser un engrais équilibré très dilué qu’on pourra appliquer presque à chaque arrosage, en s’assurant de lessiver à l’eau claire régulièrement. Ainsi, s’il est indiqué sur l’étiquette d’appliquer une fois par mois une solution de 10 ml dans un gallon d’eau, on pourrait appliquer une solution d’environ 2 ml de fertilisant par gallon à chaque arrosage. Beaucoup de gens recommandent de bien humecter le substrat à l’eau claire avant d’appliquer la solution fertilisante (ce qui permet de diminuer la quantité de sels dans le substrat). La fertilisation foliaire est possible, sauf en période très froide et si la ventilation est déficiente.

Humidité relative

40 à 50 % est suffisant. L’humidité peut être plus élevée si la ventilation est bonne.

Division

Les gros plants peuvent être diviser en section de 3 à 5 pousses. Les divisions plus petites peuvent croître, mais prendront plus de temps à atteindre la maturité suffisante pour fleurir.

Super-intéressant Merci, Ery

Wow merci Ery ! Moi qui croyait qu'il fallait le moins possible déranger les racines des Paphio Ça doit être pour ça que j'ai perdu les deux miens, le substrat était tout en pain autour des racines et je me disais qu'elle semblerait bien mieux si je la changeait mais j'ai attendu trop longtemps puisque je les ai perdu

Francine a écrit:Wow merci Ery ! Moi qui croyait qu'il fallait le moins possible déranger les racines des Paphio Ça doit être pour ça que j'ai perdu les deux miens, le substrat était tout en pain autour des racines et je me disais qu'elle semblerait bien mieux si je la changeait mais j'ai attendu trop longtemps puisque je les ai perdu

Moi itou je faisais ça avant... les racines crevaient en masse!! Et certains plants sont morts. Pourtant, je lisais à certains endroits qu'il était important de rempoter souvent et je disais "Ils sont fous!"

J'en conclus maintenant qu'ils "ne sontaient pas fous"

Ils sontaient pas fous et tu as sonté bien fine de nous faire cette fiche Erythrone . Je l'ai ajouté à notre index

Je viens de lire une fiche du Paradis des Orchidées et j'ai appris:

Nom commun : Sabot de Vénus.
Nous possédons au Québec, une orchidée qui appartient à ce groupe, le cypripède acaule 'Sabot de la Vierge'.

Rempotage-arrosage et engrais: Bien arroser la veille du rempotage. Vaporiser le substrat tous les jours. Après 7 jours, vous pouvez effectuer votre premier arrosage. Engrais un mois après le rempotage.

Bon complément d'infos.

En fait, à mon avis, on devra ajouter ce point pour toutes les orchidées. On doit toujours garder le substrat assez sec jusqu'à la reprise de la croissance. Et fertiliser une plantes fraichement empotée ne donne absolument rien, sauf parfois un stress de plus à une plante qui doit faire un travail pour prélever des nutriments (parce que prélever des nutriments nécessite l'utilsation d'énergie que la plante devra prendre alors dans ses réserves plutôt que lors de la photosynthèse).

Bon. Je m'égare ti encore, moé là?

Ah oui, complément sur les cyprìpèdes. C. acaule n'est pas la seule espèce. Pensons à C. reginae, C. pubescens, C. arietinum, etc.

Aucun égarement je t'assure Ery. Une info pour info sans vraiment savoir et comprendre pourquoi et comment ça se passe, c'est pas toujours bien assimilable.

Avec tes commentaires moi je trouve que ça m'indique vraiment mieux dans la compréhension. Merci beaucoup.